La Vierge Marie éclaire la foi des chrétiens par
son attitude d’accueil, sa confiance et sa disponibilité à Dieu. Au cours
des siècles, les catholiques ont toujours vu en Marie le disciple par
excellence.
En elle se manifeste tout ce que Dieu peut réaliser
en un être humain accueillant sa sainteté.
En effet, Marie donne un assentiment libre de sa foi à
l’annonce de sa vocation. Elle reconnaît en son fils l’envoyé de Dieu, le
Messie.
L’icône ne représente pas le monde qui nous
entoure. La transfiguration en est la clé en particulier dans le
visage des personnages. La lumière est signifiée de deux manières: celle
matérielle ou éclairage des objets mais surtout celle intérieure en chacun des
personnages.
Le
monde est représenté en perspective inversée afin que le contemplateur devienne
le point convergeant de l’icône pour établir ainsi un lien intime avec elle.
La perspective inversée prend le spectateur comme point de fuite. L'espace
représenté sur l'icône s'affranchit de notre vision terrestre en trois dimensions.
Marie ne peut se comprendre qu’à partir de Jésus
Christ. Pour commencer, il convient donc de rappeler quelle a été la vie de
Jésus pour voir comme en miroir celle de la Vierge Marie.
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Pour
les chrétiens, Jésus est Dieu fait
homme, le Verbe
de Dieu venu sur la terre pour révéler aux hommes
l’amour de Dieu infini et miséricordieux.
Jésus a
accompli des miracles nombreux et manifestes pendant sa vie publique,
ce qui a suscité la jalousie de la part des grands
prêtres
et des responsables du Temple de Jérusalem qui
l’ont fait
crucifier par le pouvoir romain et son gouverneur, Ponce Pilate.
Mais
la mort ne pouvait pas retenir Dieu: Jésus est
ressuscité d’entre les morts le dimanche de
Pâques
et s’est manifesté à ses
apôtres et aux
saintes femmes comme victorieux de la mort.
Il a ensuite donné
son Esprit Saint à l'Église naissante le jour de
la
Pentecôte.
La
Vierge n'est pas
une option
En
plus de son regard, l'étreinte de Marie est
également
essentielle, un rempart contre «la vie
fragmentée d'aujourd'hui, où
nous risquons de perdre le
fil». Connecté, mais désuni,
en effet, le
monde a besoin de se confier à la Mère qui
est;
«un
remède à la solitude
et à la désintégration, elle est la
Mère de la consolation»,
«elle
est avec ceux qui sont seuls, les
prend par la main, les
introduit avec amour dans la vie», a soutenu
François.
Cela signifie
que «la Vierge n'est pas une option: elle doit
être accueillie dans la
vie. Elle est la Reine de la Paix, qui vainc le mal et conduit sur les
chemins
du bien, qui apporte l'unité entre les enfants, qui
éduque à la compassion».
(Cit.
Vatican News.va)
«NOTRE MÈRE QUI EST AU CIEL»
LA REINE DU CIEL
Avec
Marie, saisir le sens des événements
Celle
qui a «cru aux paroles de l'Ange»
représente l'accomplissement d'une «antique
promesse» et la réalisation de
«la plénitude des temps». En ce
sens, expliquait le Souverain pontife en 2016, Marie se
présente à nous
comme;
«un
vase toujours rempli de la mémoire de Jésus,
siège de la
sagesse, dans lequel puiser pour avoir une interprétation
cohérente de son
enseignement».
En pratique, a dit
François, la Vierge nous permet de «saisir
le sens des événements qui nous touchent
personnellement, nos familles, nos
pays et le monde entier», grâce à la
«force de la foi qui apporte la
grâce de l'Évangile du Christ».
(Cit.
Vatican News.va)
Antidote
contre
l'individualisme et l'égoïsme
Mais
il y a un aspect, en particulier, grâce auquel Marie peut
être un point de
référence pour toutes les mères
d'aujourd'hui: le Pape l'a rappelé en 2017 et
c'est être «l'antidote le plus fort contre
nos tendances individualistes et
égoïstes, contre nos fermetures et notre apathie».
«Une
société sans
mères ne serait pas seulement une
société froide, disait
François,
mais une
société qui a perdu son cœur, qui a
perdu le goût de la famille».
«Une
société sans mères serait une
société sans pitié, qui n'a
laissé place qu'au calcul et à la
spéculation.
Parce que les mères, même dans les pires moments,
savent témoigner de la
tendresse, du dévouement inconditionnel, de la force de
l'espérance».
(Cit.
Vatican News.va)
LE SAINT ROSAIRE
ET SES 15 MYSTÈRES
Le
Rosaire est une forme de prière
répétitive qui existe depuis le XIIe
siècle.
C’est à un chartreux, Dominique de Prusse
(dès 1409 à Trèves) qu’il
faut
attribuer l’institution du Rosaire tel qu’on le
connaît avec ses quinze
mystères et ses cent cinquante “Je vous salue
Marie”. Jean-Paul II a rajouté en
2002 cinq nouveaux mystères. Le frère Manuel
Rivero, o.p., nous propose une
méditation des Mystères.
COMMENT
PRIER LE CHAPELET
Au
nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
Dieu viens à mon aide.
Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père et au Fils et au
Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et
qui vient,
pour les siècles des
siècles. Amen.
Pour chaque dizaine, on énonce le "mystère", par
exemple, pour le
premier mystère: "L'annonciation de l'Ange à
Marie".
Aprés un bref temps de méditation, on
récite un Notre Père, dix Je vous salue
Marie et un Gloria.
Pour chaque dizaine du chapelet, on peut ajouter une invocation.
À la
fin du Rosaire, on peut réciter les litanies de Lorette, ou
une autre
prière mariale.
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Notre
Père, qui es aux cieux, que ton
nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta
volonté soit faite sur la
terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour,
pardonne-nous nos offenses, come nous pardonnons aussi à
ceux qui nous ont
offensés, et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais
délivre-nous du mal.
Amen
Je vous salue, Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec
vous, vous êtes
bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit
de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres
pécheurs, maintenant, et à
l'heure de notre mort. Amen
Gloire au Père et au Fils at au Saint-Esprit. Comme il
était au commencement,
maintenant et toujours, et dans les siècles des
siècles. Amen.
Litanies de Lorette
Salut, ô Reine, mère de miséricorde:
notre vie, notre douceur et notre
espérance, salut!
Enfants d'Ève, exilés, nous crions vers toi; vers
toi, nous soupirons,
gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
Ô
toi, notre avocate, tourne vers nous ton regard
miséricordieux. Et après cet
exil, montre-nous Jésus, le fruit béni de tes
entrailles, ô clémente, ô
miséricordieuse, ô douce Vierge Marie!
Pourquoi
réciter le
chapelet ?
Le
pape Jean-Paul II répond
aux critiques faites au rosaire
Certains
contestent le rosaire. Ils disent: c’est
une prière infantile, superstitieuse, qui n’est
pas digne de chrétiens adultes.
Ou bien: c’est une prière qui tombe dans
l’automatisme et qui se réduit à une
répétition hâtive, monotone et
ennuyeuse de «Je vous salue Marie».
Permettez-moi de vous livrer quelques impressions à ce
sujet, en tant que
pasteur.
La
première: la crise du rosaire vient dans un second temps.
Elle est précédée
aujourd’hui par une crise de la prière en
général. Les gens sont entièrement
absorbés par leurs intérêts
matériels; on ne pense plus guère à
l’âme; le
bruit a envahi notre existence. Macbeth pourrait
répéter: « J’ai
tué le
sommeil, j’ai tué le silence! ». Nous
avons bien du mal à trouver un petit
moment pour la vie intérieure et pour la « dulcis
sermocinatio » la douce
conversation avec Dieu.
Deuxième
impression: quand on parle de « chrétiens adultes
» en prière, on
exagère parfois. Personnellement, quand je parle seul
à seul avec Dieu ou avec
la Vierge Marie, plus qu’un adulte, je
préfère me sentir comme un enfant. La
mitre, la barrette, l’anneau disparaissent;
j’envoie en vacances l’adulte et
l’Évêque, ainsi que le port grave,
posé et pondéré, pour me laisser aller
à la
tendresse spontanée de l’enfant devant son papa ou
sa maman. Être au moins
"pendant quelques demi-heures" devant Dieu ce que je suis en
réalité, avec ma
misère et avec le meilleur de moi-même: je laisse
surgir du fond de mon être
l’enfant d’autrefois, qui veut aimer le Seigneur,
et qui sent parfois le besoin
de pleurer pour que lui soit accordée la
miséricorde.
Tout cela m’aide à prier.
Le rosaire, prière simple et facile, m’aide
parfois à redevenir un enfant, et
je n’en ai pas honte du tout.
MUSIQUE
DE MÉDITATION
La
spiritualité n'est pas limitée à une
démarche conceptuelle ou
dogmatique.
L'expérience
spirituelle, ou
expérience mystique,
est indissociable de
la démarche intellectuelle par la recherche
d'intériorité, de dépassement des
limitations de la condition humaine, ou de connaissance de soi,
de sagesse,
de
transcendance. La spiritualité peut parfois aboutir
à des démarches corporelles,
émotionnelles et mystiques.
Pour certains, le but de la
spiritualité est une exploration profonde de
l'intériorité, conduisant à
l’éveil
spirituel, une conversion intime.
Différentes pratiques
spirituelles sont
liées à la pratique religieuse: La
Volonté de Dieu, la méditation,
la prière,
la lecture de textes sacrés, (lectio divina),
l’audition. Le travail manuel ou
intellectuel, l'écriture, le chant de musique
sacrée, les secours aux
nécessiteux, la réflexion, l’engagement
dans la société.
Chant: «Madame» - Bernadette de Lourdes
Alors que Bernadette
Soubirous part chercher du bois à la grotte de Massabielle, accompagnée de sa
sœur et d’une amie, elle voit une Dame, silencieuse, toute vêtue de blanc lui
apparaître dans la cavité d’un rocher. Elle lui sourit, puis s’enfonce dans la
grotte à nouveau.
Bernadette fait le signe de
la croix et récite le chapelet avec la Dame. Une fois la prière terminée, la
Dame disparaît brusquement. Troublée, Bernadette retourne chez elle et raconte
ce qu’elle a vu à ses parents, qui ne croient guère à son histoire.
SAINTS ET TÉMOINS
DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE
À
la suite de Thérèse de Lisieux,
le concile Vatican II a mis la sainteté
à l’honneur en affirmant que « tous sont appelés à la sainteté ».
Cet appel a trouvé écho dans le cœur de plusieurs
baptisés à travers le monde. Que faisons-nous
aujourd’hui de cette invitation de l’Église?
Croyons-nous à la vocation universelle à la
sainteté, à l’accueil joyeux de l’amour de
Dieu dans nos vies?
Ne confondons pas sainteté et canonisation.
Lorsque
nous regardons de quoi nos journées sont faites, personne ne
pense être canonisé. Il ne s’agit pas de vouloir
« monter sur les autels » à coup de volonté
et de pénitences, mais de descendre
dans notre humanité et de se laisser envahir par l’amour
du Christ pour qu’il sanctifie tout ce que nous faisons.